U.M.P.S.

Publié le 1 Septembre 2010

GASPILLAGE DE NOTRE ARGENT:

L'UMP prête à payer pour Jacques Chirac dans le dossier des emplois fictifs à la mairie de Paris

Le Point.fr

L'UMP prête à payer pour Jacques Chirac dans le dossier des emplois fictifs à la mairie de Paris

L'ancien président de la République Jacques Chirac va donc bien signer un accord avec l'UMP pour rembourser la mairie de Paris dans le dossier des emplois fictifs © Niviere/SIPA

Ce n'est donc plus un tabou. Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a confirmé, lundi, que le parti majoritaire interviendrait financièrement en cas d'"accord" entre Jacques Chirac et la ville de Paris dans l'épineux dossier des emplois présumés fictifs de la mairie de Paris, entre octobre 1992 et mai 1995.

"Je suis persuadé que très prochainement, certainement dans les jours qui viennent, s'il y a bien accord entre les avocats de Jacques Chirac et les avocats de la mairie de Paris, la mairie de Paris sollicitera le Mouvement populaire afin de savoir s'il compte intervenir et prendre en charge une partie des frais liés à ces emplois", a expliqué Xavier Bertrand sur Europe 1. Au même moment, sur France Inter, François Fillon justifiait cette démarche. "Si la question [de rembourser la mairie de Paris] est posée à l'UMP, je souhaite que l'UMP y réponde favorablement", a déclaré le Premier ministre. Pour lui, ce projet d'accord est une "mesure juste" qui "honore Bertrand Delanoë", le maire de Paris.

"Cette décision n'éteindra pas l'action pénale" (Fillon)

Xavier Bertrand a indiqué que l'UMP n'avait à ce stade "pas été saisie par la mairie de Paris d'une demande de prise en charge au titre de ces emplois". Mais le patron du parti majoritaire a prévenu qu'il réunira, "dans les jours qui suivront", un bureau politique. "C'est une décision politique importante et cela doit se faire au nom de la transparence", a justifié Xavier Bertrand. Une transparence à laquelle ont dû se résoudre les ténors de la majorité. Le projet d'accord a en effet été révélé par Le Canard enchaîné, mercredi dernier. Selon le journal satirique, la facture des emplois fictifs estimée à 2,2 millions d'euros sera remboursée aux trois quarts par l'UMP et pour un quart par l'ancien chef de l'État. Avec ce règlement à l'amiable avant le procès, la Ville retirerait sa constitution de partie civile.

Jacques Chirac est poursuivi des chefs de "détournements de fonds publics" et d'"abus de confiance" pour 21 emplois de complaisance présumés payés entre octobre 1992 et mai 1995 par le cabinet du maire de Paris, fauteuil qu'il occupait alors. Il doit comparaître fin 2010 ou début 2011 avec neuf autres prévenus devant le tribunal correctionnel de Paris. "Cette décision n'éteindra pas l'action pénale", a assuré François Fillon, lundi matin. Mais le Premier ministre a toutefois lancé un appel à la clémence envers l'ancien chef d'État. "Il est à la fin de son existence et il a beaucoup servi notre pays", a assuré le locataire de Matignon, assurant : "Les Français souhaiteront dans leur immense majorité qu'on lui laisse couler des jours tranquilles."

PAS DE PROBLEME POUR L'UMP ,LE CONTRIBUABLE PAIERA.

Entre l’UMP et Bertrand Delanoë, socialiste et maire de Paris, la chose semble entendue : le protocole d’accord visant à soulager l'ancien président de la République d'une condamnation à son procès en correctionnelle ne devrait être qu'une formalité. Parmi les membres du PS, de l'UMP et de leurs partis satellites, rares sont les opposants à cet arrangement en vertu duquel lequel la mairie de Paris va retirer sa plainte en échange d'un versement financier de l'UMP, rendant ainsi le procès caduc. A contrario, le Parti Libéral Démocrate condamne fermement ce règlement, d'autant plus moralement choquant que cet argent provient largement des fonds publics : l'UMP aura bénéficié de 170 millions d'euros d'argent public sur la mandature actuelle.

 

L’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris sous la mandature de Jacques Chirac n’est pas la première des affaires de « détournement de fonds publics » et d’« abus de confiance » qui émaillent la vie politique française. Elle est cependant emblématique, car elle concerne un ancien président protégé jusqu’en 2007 contre toute action en justice. Ce procès aurait conduit à une condamnation symbolique, certes, mais aurait eu le mérite de prouver qu’aucune personne, eusse-t-elle occupé les plus hautes fonctions exécutives, n’est au-dessus des lois.

 

Transfert de mallette de billets contre absence de condamnation : ceci révèle un mépris total de la justice. Au terme d'un été riche en scandales politiques, cette affaire renforce la présomption de corruption à l'encontre des membres de cette classe politique au pouvoir. Après avoir judicieusement ajusté les règles électorales, elle a quasiment confisqué le pouvoir et peut se livrer en toute impunité à des pratiques mafieuses entre « coquins et copains ». Tout un ensemble d'hommes au pouvoir montrent chaque jour davantage qu’ils ont perdu le sens des valeurs, de l'honnêteté, du service et de la justice au profit d’intérêts particuliers et de jeux de pouvoir.

 

Ne doutons pas que chaque élu du Conseil de Paris saura s’opposer à cette décision en son âme et conscience, à commencer par les écologistes afin de mettre en accord leurs actes avec les paroles d'Eva Joly qui a déclaré : "C'est un mauvais 'deal' au très haut niveau qui traduit une fois encore un mépris de la justice".

Le bureau politique de l'UMP a annoncé avoir approuvé, lundi, le protocole d'accord visant à indemniser la Ville de Paris dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs, pour laquelle l'ancien maire de la capitale Jacques Chirac doit être jugé(mardi 9/09).

Rédigé par moulin

Publié dans #Depenses

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