OSER LE VOTE BLANC

Publié le 4 Mai 2012

Oser Sarkozy ou Hollande !

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

L’entre-deux tours de l’élection présidentielle française de 2012 a au moins un point commun avec le premier: aucun sujet d’importance n’est évoqué, seulement celui dont tout un chacun mesurera la pertinence, à savoir conclure ou non pour l’UMP à l’avenir des alliances avec le Front national… Toute la gauche se mobilise comme à l’accoutumé pour hisser haut le vieil épouvantail du fascisme à combattre dont elle s’auto-persuade du retour depuis un demi-siècle… et les ténors de la droite parlementaire, unanime à rejeter la moindre entente avec les dirigeants frontistes, de confirmer, un peu façon méthode Coué, qu’ils ne feront jamais (ô grand jamais !) d’alliance avec ce parti tant honni de la bien-pensance citoyenne… tout en se demandant bien comment récupérer à leur avantage les électeurs de celui-ci, toujours aussi nombreux… Comme disait Jean Cocteau : « Le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où aller trop loin. »

Le plus hilarant, parce qu’il faut bien rire de tout et puisque c’est le propre de l’homme, est d’entendre les uns comme les autres se retrancher derrière leur haute conception de la « moralité » pour refuser toute légitimité républicaine à Marine Le Pen tout autant qu’aux autres dirigeants de son mouvement…

Une conception tout de même bien particulière pour une classe politique qui, pour une partie d’entre elle, s’apprêtait voilà un an à présenter sans la moindre vergogne Dominique Strauss-Kahn à la Fonction Suprême, ce qui aurait, on le sait maintenant, transformé le Palais de l’Élysée en Palais des mille et une nuits très chaudes… et pour l’autre partie d’entre elle, de compter parmi ses dirigeants et notamment le prétendant à sa propre succession présidentielle, des gens compromis dans des scandales financiers à répétition, pour les uns celui de la fortune Bettencourt, pour d’autres l’argent sale des ventes d’armes et son aboutissement sanglant dans l’attentat de Karachi qui coûta la vie à onze de nos compatriotes, le 8 mai 2002… On en passe pour les uns comme pour les autres sur tant et tant d’autres compromissions, prévarications, mensonges, captations, abus de biens publics et autres crapuleries qui éclaboussent toute la classe politique française aux Affaires depuis plus de quarante ans…

Que cette classe politique-là se targue d’être le parangon de la légitimité républicaine, de l’honnêteté citoyenne et la défenderesse de nos si chères libertés – si chères, d’ailleurs, qu’elles en deviennent de plus en plus hors de prix ! – est décidément cocasse.

Toutefois, et contrairement aux pronostics des instituts de sondage, les Français se sont assez massivement déplacés pour aller voter… et pour qualifier justement les deux prétendants de cette classe politique. Une fois de plus ! Alors, pourquoi attendre que tout change pour que rien ne change ?

Les supporters de messieurs Hollande ou Sarkozy qui, sincèrement, s’enthousiasment ou se désespérent à l’idée que l’un ou l’autre l’emporte dans une dizaine de jours, sont touchants. Oui, réellement ! Leurs certitudes les portent avec une telle audace que c’est à elle, paraît-il, qu’on ne manque jamais de les reconnaître…

 

© Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».

 

L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé jeudi de deux crans la note souveraine de l'Espagne, de "A" à "BBB+".

L'agence de notation Standard & Poor's vient de déclasser de deux crans la note souveraine de l'Espagne, de "A" à "BBB+" avec une perspective "négative". L'agence américaine évoque dans sa note explicative "des risques importants de dérapages budgétaires" et juge probable que Madrid doive venir en aide à son secteur bancaire fragilisé par l'éclatement de la bulle immobilière et la détérioration rapide de l'économie espagnole.

Standard & Poor's aborde aussi clairement une probable détérioration de la trajectoire du budget espagnol en raison de la contraction de l'économie locale : "Nous pensons que les risques sont de plus importants pour ce qui est des performances budgétaires et de la flexibilité, ainsi que pour le fardeau que représente la dette souveraine, en particulier en raison des nouvelles contingences qui pourraient se matérialiser dans le bilan du gouvernement."

Voila ce qui nous attend dans quelques jours. En suivant les évènements espagnols nous aurons une idée de ce qu'il se passera en FRANCE,quelque soit le Président élu.

Le vote BLANC ne change rien au résultat final parce qu'il n'est pas pris en compte. Mais supposons que le vote blanc est plus de voix que le gagnant. Dans ce cas il sera bien obligé d'en tenir compte.

Par contre:      Chauffe Mauricette !

Rédigé par moulin

Publié dans #La Droite

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