LE TICKET PERDANT

Publié le 11 Octobre 2011

Email de Gabriel Lévy

27 septembre 2011

 

 

« La déception est un sentiment qui ne déçoit jamais ». Cependant il est rare de brûler, dès le lendemain, ce que l’on admirait la veille.

 

C’est pourtant ce que nous fîmes dès la constitution du premier gouvernement de M. Sarkozy : « l’ouverture…attention aux courants d’air » (chronique du 12 mai 2007). Incrédules, étions-nous, quand, pour justifier les avances faites à M. Védrine, le nouveau président de la République proclamait « La fidélité, c’est pour les sentiments, l’efficacité, c’est pour le gouvernement ». Prémonitoires, nous annoncions : « S’il faut des socialistes dans les allées du pouvoir, qu’à cela ne tienne, nous risquons de les voir dans les urnes ». En attendant de les élire, il fallait bien leur témoigner notre considération : « Qui veut gagner des missions ? » (9 juillet 2007), « Mais votez-donc socialiste !» (3 juillet 2007). Nous nous consolions, il le fallait bien, en estimant avec Malraux, qu’on ne fait pas de la politique avec de la morale, espérant toutefois que l’on n’en ferait pas sans.

 

Les erreurs s’accumulèrent, certaines imprévisibles et excusables, d’autres frappées du seul sceau de la «politique spectacle » (2 août 2007), comme la libération des infirmières bulgares, obtenue contre la fourniture d’armes et l’invitation officielle de M. Kadhafi, comme l’extravagance des dépenses liées à l’affaire Betancourt (« Ingrid est libérée, mais l’Ingrid-gate continue », 9 juillet 2008).

 

L’efficacité fut-elle – au moins - au rendez-vous ? Chacun savait la difficulté de réorganiser la France, d’accomplir la « rupture », d’effacer les erreurs passées, de proscrire le « tout impôt ». Des réformes, comme celle de l’Université, sont assurément à verser au crédit du gouvernement, mais d’autres souvent annoncées dans la précipitation (« le spectacle ! ») furent abandonnées ou amputées. Dans son rapport annuel M. Delevoye, médiateur de la république, confirmait que « de nombreuses tares de l’état subsistent ou même naissent ».

 

Mais surtout, la dépense publique ne fut jamais contrôlée, et comme s’il fallait en ajouter, M. Tapie reçut 400 millions d’euros et « l’entretien » de pays étrangers ne se tarit pas. Dès lors, les Français sombrèrent dans l’agacement et le blues Le bucher de nos illusions », 11 mai 2011).

 

La politique étrangère, prétendue vitrine du président, des utopies telles que l’Union pour la Méditerranée (mais « Que sont nos amis devenus ? »), les discours bravaches au sujet du réchauffement climatique (« On va à Copenhague pour gagner. C’est un tournant pour le monde. On fait de l’historique (sic). Dans un siècle, on se souviendra de ce sommet et dans les livres d’histoire, on dira que la France a joué un grand rôle »), les propos incantatoires pour célébrer – prématurément - un « printemps arabe », le mythe d’une politique étrangère européenne commune, qui s’achèvera, par entêtement, dans une crise économique majeure pour notre pays, solidaire forcément des cigales de l’Euroland.

 

Pendant quatre ans, aucune de la centaine de nos chroniques ne fut prise en défaut. Aucune d’entre elles aujourd’hui n’a pris une ride. Nous n’en tirons aucune vanité, car nombreuses sont les analyses semblables, qui ont été faites par des personnalités plus compétentes que nous, pour expliquer ce gâchis. Peu en revanche remettent en cause notre régime politique, celui de la monocratie, et pour être plus abrupt, celui de notre monarchie avec sa cohorte de courtisans.

 

Cela ne pouvait durer qu’un temps. « La main passe » ( 26 août 2010) : « Nous savons tous, à force d'avoir entendu répéter la formule de Lord Acton, que le pouvoir corrompt. Nous sommes, en revanche, moins conscients du fait qu'il engendre la sottise ; du fait que le pouvoir d'ordonner provoque souvent l'incapacité de penser. […] Les systèmes sociaux peuvent survivre à une bonne dose de sottise lorsque les circonstances sont favorables, historiquement parlant, et lorsque le gâchis est amorti par des vastes ressources, ou absorbé par la pure énormité géographique, cas de l'Amérique durant la période d'expansion. Aujourd'hui qu'il n'y plus d'amortisseurs, on ne peut plus se permettre autant de sottises." (Extrait de Barbara Tuchman : La Marche folle de l'histoire, Robert Laffont, Paris, 1985. In UPJF du 8/10/2008).

REMARQUES:

La lecture de ce Email de Gabriel Levy nous montre clairement pourquoi de nombreuses personnes ne voteront pas pour Nicolas Sarkosy qui a détruit les valeurs de droite durant son quinquennat. Le prochain président( probablement François Hollande) sera élu par défaut et devra faire preuve au peuple français de sa capacité à gérer la crise . En effet toutes les mesurettes qui ont été prises l'ont été pour retarder l'échéance après mai 2012. La question que nous pouvons nous poser:est-ce que la catastrophe ne surviendra pas avant cette échéance?

L'échec de la droite sera qu'elle présente Nicolas Sarkosy au lieu d'une personnalité compétente et à qui nous pourrions accorder notre confiance.Respectons cette décision pour la présidentielle 2012. Mais pour éviterer de donner tous les pouvoirs (d'un grand nombre de municipalités jusqu'au sénat) l'UMP devrait se ressaisir et donc arrêter de diaboliser le 1/3 de l'électorat de DROITE qui pense que le FN est une solution . Elle devrait dés maintenant annoncer que pour les législatives 2012 elle retira son candidat chaque fois qu'il n'arrivera pas en 1er position. Se retirer ne signifie pas SE DESISTER POUR. Je suis persuadé que le FN prendra une décision analogue.LA FRANCE est danger et toutes les forces de DROITE devraient s'unir sans s'associer pour éviterer de laisser un parti avoir tous les pouvoirs ce qui serait une première dans la Vème république en tenant compte que l'UMP-Sarkosyste n'est pas un parti politique de DROITE et donc nous devons ignorer son existence. La solution a ce problème est à résoudre entre le F.N.,la Droite populaire et les vrais centristes de droite(A.R.E.S. est de centre-gauche comme l'UMP-Sarkosyste et donc Borloo ne se présentera pas)

 

Tocqueville Magazine
LE FLASH

 

(A diffuser largement)

 

LUNDI 10 OCTOBRE 2011

 


DEXIA : LA RUINE DES CONTRIBUABLES

 

 

 

 

 

Il n'est pas possible actuellement d'ouvrir un journal sans lire de gros titres sur Dexia. C'est l'heure des mensonges. Un grand quotidien énonce : « Dexia, la première banque victime de la crise ». Ce n'est pas vrai, car cette banque est victime de l'incompétence de ses dirigeants et sans doute de beaucoup de compromissions. Malheureusement, de nombreuses banques souffrent du fait de la médiocrité de leurs dirigeants : voir tous ces établissements qui, avec une légèreté coupable, ont prêté à l'État grec et, ceci, depuis longtemps alors que les dangers étaient connus des bons analystes....

 

Souvenons nous du Crédit Lyonnais nationalisé et de la suite: coût énorme pour les contribuables et le beau chéque fait à Bernard Tapis. En l'occurrence le P.S come l'U.M.P. n'ont pas su gérer ce dossier dans notre seul intérêt.

Rédigé par moulin

Publié dans #La Droite

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